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RechercherDerniers commentairesmerci à vous. olivier barde-cabuçon
Par Anonyme, le 10.04.2023
sacrée bonne femme. la version "bad ***" de marilyn, excessive. qu'est ce qu'elle m'a plu... http://chez-ra ou
Par chez-raoul, le 13.04.2020
ça donne envie de le lire
Par Anonyme, le 09.08.2018
merci pour vos commentaires élogieux !
si je puis me permettre, vous devriez insérer des sauts de paragraphe
Par Anonyme, le 11.06.2017
many thanks for the review of my book. merci beaucoup. http://www.mil larcrime.com.c enterblog.net
Par sam millar, le 22.04.2016
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Date de création : 30.03.2011
Dernière mise à jour :
23.11.2025
514 articles
Après un opus consacré à Gary Cooper sorti en janvier 2024 dans cette même collection baptisée « Capricci Stories », l’ami Christophe Leclerc nous revient donc ce mois-ci chez Capricci avec une étude pleine d'empathie pour ne pas dire d'admiration consacrée à Lee Marvin, le heavy le plus célèbre d’Hollywood, n’en déplaise finalement au sous-titre de cette synthèse d’une centaine de pages alignées à sa gloire.
« Lee Marvin – Personne ne connait mon nom » c’est en effet l’histoire d’un américain de souche aux ancêtres prestigieux parmi lesquels on compte George Washington en personne, risque-tout dans l’âme au point de s’engager dans le corps des Marines pour s’en aller défendre le drapeau de l’Oncle Sam dans le Pacifique durant une bonne partie du second conflit mondial.
Contrairement à certains de ses contemporains voire à ses aînés, on pense notamment à John Wayne, Lee Marvin dont on célèbre le centenaire de la naissance cette année n’a pas passé la guerre planqué dans quelque studio hollywoodien en jouant à tirer sur des japonais d’opérette.
Lui, la peur il ne l’a pas mimée face caméra, il l’a vécue dans ses tripes, voyant tomber ses frères d’armes et récoltant sur le théâtre des opérations une balle dans le bas des reins lui valant une Purple Heart dont il ne faisait guère mention par ailleurs ; véritable vétéran d’une rare humilité sur le sujet au point d’être discrètement mais surement enterré au cimetière d’Arlington, tout comme Audie Murphy, Dashiell Hammett, JFK, Joe Louis, Glenn Miller et Pappy Boyington.
Hanté par ses souvenirs, porté sur la bouteille au-delà du raisonnable, Marvin se lance une fois démobilisé dans une carrière de plombier avant de troquer sa clé à molette pour des cours de théâtre qui lui valent de monter sur scène à New York et d’y être repéré par le réalisateur Henry Hathaway.
Hollywood lui tend alors les bras, sans pour autant lui offrir immédiatement la gloire escomptée, le cantonnant à de nombreux seconds rôles où il apprend à mourir à l’écran ; distribué qu’il est le plus souvent en bad guy voué à tomber sous les coups de feu du héros dans nombre de westerns ou de films noirs.
Donnant la réplique à Randolph Scott du côté de chez Budd Boetticher, à Spencer Tracy dans le formidable Un homme est passé comme à Victor Mature dans Les inconnus dans la ville de Richard Fleischer où il excelle en gangster psychopathe, emploi qu’il tenait déjà deux ans auparavant face à Glenn Ford dans Règlement de comptes de Fritz Lang avec une forme de gourmandise dans la méchanceté misogyne digne de la composition de Richard Widmark dans Le Carrefour de la mort, Lee Marvin tarde à percer comme vedette à part entière.
Il est ensuite opposé à Brando dans L’Équipée sauvage alors qu'il n'a jamais chevauché de moto de sa vie, s’offre le rôle pivot de la série télévisée M Squad pendant plusieurs saisons en attendant mieux et se retrouve dans la ligne de mire de John Wayne dans l’iconique Homme qui tua Liberty Valance de John Ford qui lui confie le rôle-titre de cette crapule de l’Ouest sauvage haute en couleurs.
Contre toute attente, il décroche en 1966 l’Oscar du meilleur acteur pour son double rôle dans Cat Ballou, western parodique d’Elliot Silverstein pas véritablement resté dans les annales, en coiffant notamment sur le fil Richard Burton, Laurence Olivier et Rod Steiger, alors qu’on peut le trouver bien mieux à son avantage dans des polars urbains très sombres, qu’on songe par exemple au Point de non-retour de John Boorman (avec lequel il devient ami et qui le dirige derechef ensuite dans Duel dans le Pacifique en l’opposant à Toshiro Mifune).
Officier d’élite dans Les Douze Salopards d'Aldrich qui l’assoient star mondiale, chef de commando dans Les Professionnels où il chapeaute Burt Lancaster, Robert Ryan et Woody Strode face à Jack Palance, il alterne films de guerre, westerns et thrillers contemporains, nous régalant ainsi face à Gene Hackman dans Carnage de Michael Ritchie et plus encore en affrontant un terrifiant Ernest Borgnine dans le ferroviaire Empereur du Nord d’Aldrich.
Plus cérébral qu’il n’y parait, il apprécie d’aborder le répertoire d’Eugène O’Neill pour John Frankenheimer dans The Iceman Cometh tout en luttant contre le Klan pour Terence Young aux côtés d’un Richard Burton encore plus imbibé que lui dans L'Homme du Klan, cherchant tant bien que mal dans les années 70 à ne pas être tout bonnement ringardisé par un nouvel Hollywood dans lequel il peine à trouver sa place, ratant au passage l’opportunité d’être dirigé par Coppola dans Apocalypse Now.
Mais s’employant à satisfaire au mieux Samuel Fuller dans son brûlot antimilitariste que sera le méritoire Au-delà de la gloire, chant du cygne guerrier des deux hommes qui avaient tant en commun.
Déjà passablement usé par ses abus éthyliques, le voilà qui débarque en 1984 du côté d’Orléans pour y tourner un baroque Canicule sous la houlette d’Yves Boisset avec Jean Carmet et Victor Lanoux pour partenaires, avant de tirer sa révérence cintré dans un ultime uniforme de colonel au détour du pathétique Delta Force produit par la Golan & Globus avec Chuck Norris pour patriotique tête de gondole yankee deux ans plus tard.
Puis que son coeur ne le lâche sans crier gare fin août 1987 depuis sa demeure de Tucson à l’âge guère vénérable de 63 ans.
Admirativement, l’auteur nous brosse du personnage un portrait émouvant truffé d'anecdotes aussi savoureuses que pertinentes, sans rien édulcorer cependant du côté volontiers éméché de cet écorché vif, à jamais frappé d’un syndrome post-traumatique l’ayant conduit à brûler la chandelle par les deux bouts.
En nous laissant en héritage une riche filmographie et le souvenir perpétuel de sa « gueule » de baroudeur de l’existence comme faite pour imprimer la toile à jamais, joliment célébrées par cette épure émérite en tous points.