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RechercherDerniers commentairesmerci à vous. olivier barde-cabuçon
Par Anonyme, le 10.04.2023
sacrée bonne femme. la version "bad ***" de marilyn, excessive. qu'est ce qu'elle m'a plu... http://chez-ra ou
Par chez-raoul, le 13.04.2020
ça donne envie de le lire
Par Anonyme, le 09.08.2018
merci pour vos commentaires élogieux !
si je puis me permettre, vous devriez insérer des sauts de paragraphe
Par Anonyme, le 11.06.2017
many thanks for the review of my book. merci beaucoup. http://www.mil larcrime.com.c enterblog.net
Par sam millar, le 22.04.2016
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Date de création : 30.03.2011
Dernière mise à jour :
12.10.2025
510 articles
Après Sukkwan Island récompensé par le Prix Médicis étranger 2010, les éditions Gallmeister invite de nouveau David Vann à la table de nos émotions par l'entremise de Désolations. Qui porte bien son titre français, même si Caribou Island, le titre original, renvoie davantage vers des contrées sauvages peuplées d'animaux non moins dangereux, davantage grizzly que caribou au demeurant.
Si dans Sukkwan Island David Vann explorait les rapports difficiles entre un père et son fils, concluant son récit insulaire de la plus implacable des manières, éminemment désespérante, avec Désolations il s'attache à décrire les relations familiales qu'entretiennent cahincaha à la fois un couple de sexagénaires qui se délite et leurs deux enfants, fille et garçon vivant pareillement en couple, à proximité de leurs parents.
Chaque couple rencontre ses propres problèmes : la fille désespère que son petit ami, un dentiste infidèle, finisse par lui proposer le mariage de ses rêves qu'elle envisage d'organiser à Hawaï. Quant au fils, distant, il vivote en prenant part à quelques campagnes de pêche au saumon locales mais ne constitue pas le centre du récit qui s'attache essentiellement au mal vivre de sa mère, témoin du suicide de sa propre mère évoqué en ouverture du roman et qui ressent depuis au plus profond de son être une douleur indicible. Qui va se matérialiser durant une bonne part du récit sous la forme d'une migraine persistante, lancinante, la taraudant nuit et jour au point que la névralgie devienne son seul centre d'intérêt et le contrepoint quasi palpable à l'impression grandissante du départ de son mari, qu'elle soupçonne en fait de vouloir l'abandonner.
Et ce alors que tous les deux se démènent pour construire sur une petite île, à quelques encablures de leur domicile, une cabane qui prend des allures de quête à la Moby Dick. Contre vents et marées, c'est le cas de le dire car un hiver précoce se déchaîne contre eux, les projetant au cœur d'une tempête de neige évoquant symboliquement celle de ce couple en pleine tourmente, ils vont s'ingénier à faire sortir de terre une improbable maisonnée, qu'Irène n'a pourtant aucunement l'intention d'habiter par la suite. Vann s'y entend pour décrire cette nature hostile, aussi belle qu'elle peut se révéler piégeante et capable de mettre en péril ceux qui la défient, tout en brossant un portrait assez apocalyptique du couple et des relations parents/enfants.
Froid, glaçant, son propos ne suscite pas nécessairement l'empathie car il révèle nos parts les plus sombres sans compenser le stress ambiant induit par la moindre touche d'humour. Les hommes y sont volontiers décrits comme lâches et inconséquents quand les femmes passent au choix pour des garces intéresséesou des paranoïaques à la limite de l'hystérie. Tout concourt cependant à nous prendre aux tripes, à commencer par un style parfaitement ciselé,nous emmenant jusqu'à un tableau final terrifiant, dépeint avec une maestria n'ayant d'égale que la volonté de l'auteur de ne rien nous épargner. Au point que l'on puisse se demander de quel bois imputrescible sera fait son prochain opus...