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RechercherDerniers commentairesmerci à vous. olivier barde-cabuçon
Par Anonyme, le 10.04.2023
sacrée bonne femme. la version "bad ***" de marilyn, excessive. qu'est ce qu'elle m'a plu... http://chez-ra ou
Par chez-raoul, le 13.04.2020
ça donne envie de le lire
Par Anonyme, le 09.08.2018
merci pour vos commentaires élogieux !
si je puis me permettre, vous devriez insérer des sauts de paragraphe
Par Anonyme, le 11.06.2017
many thanks for the review of my book. merci beaucoup. http://www.mil larcrime.com.c enterblog.net
Par sam millar, le 22.04.2016
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Date de création : 30.03.2011
Dernière mise à jour :
20.12.2025
518 articles
De Megan Abbott, on a pu déjà apprécier Absente chez Sonatine puis Adieu Gloria (Prix Edgar-Allan-Poe) et Envoûtée au Masque et plus récemment La Fin de l'Innocence, Vilaines Filles et Fièvre chez Lattès. Née à Détroit en 1971, cette auteure de polars où les femmes occupent une place prépondérante nous revient avec ce qu'elle qualifie de novella dans l'interview qui ponctue cette longue nouvelle d'une centaine de pages parue cette fois chez Ombres Noires, qu'on pourrait tout aussi bien définir comme un court roman formant un tout signifiant d'une rare densité anxyogène. Dans un style très personnel, très écrit même, Megan Abbott s'attache au destin d'une jeune femme venue à Hollywood chercher gloire et fortune, rêvant des feux de la rampe pour se retrouver finalement sous ceux plus pâlichons des ampoules des loges où elle officie comme maquilleuse, au sein d'un studio de seconde zone comme il en pullula des dizaines en marge des majors fameuses. Contrainte de trouver un logement suite à une rupture amoureuse en forme de crapoteuse relation adultère avec un vague ponte des studios, elle atterrit non loin des fameuses lettres monumentales surplombant la Cité des Anges, à Canyon Arms donc, emménageant dans un bungalow sur lequel plane le fantôme prégnant d'un occupant des lieux qui s'y donna la mort, ce qu'elle ignore en concluant un bail aux allures de pacte avec sa logeuse, une dame étrange qui hante cette petite résidence perpétuellement saturée d'un parfum de jasmin. Dans ce Los Angeles cher à James Ellroy où telles des éphémères certaines femmes vinrent se brûler les ailes à la lumière crue des projecteurs éclairant les soirs de première le Walk of Fame comme le boulevard des rêves brisés, dans un univers masculin cruel pour ne pas dire impitoyable et un climat délétère qui ne dit pas son nom (nous sommes en 1953, en pleine chasse aux sorcières), Megan Abbott trousse un saisissant portrait de femme désespérément seule, en quête de reconnaissance et d'amour, ballottée au gré de ses mauvais choix, sans jamais la juger. Ce qui va devenir sous nos yeux un triste fait divers qui ne fera probablement pas même la Une des journaux prend la forme d'une descente aux enfers mentale fortement teintée de références au Mulholland Drive de David Lynch comme à Hitchcock et ses héroïnes névrosées, de Vertigo à Marnie, dans un climat vénéneux, intrigant autant qu'oppressant, qui vous prend à la gorge et ne vous lâche plus jusqu'au dénouement, forcément tragique. Ces Ombres fantomatiques à décrypter sur fond de jazz sanglotant évoquent un film noir dans la veine du Rôdeur de Joseph Losey à l'heure où les Anges se font démons, sa Penny Smith n'étant pas sans rappeler une certaine Norma Jean Baker, archétypale naufragée du bonheur échouée au beau milieu de cet océan de fantasmes que fut et demeure encore la Mecque du cinéma.