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RechercherDerniers commentairesmerci à vous. olivier barde-cabuçon
Par Anonyme, le 10.04.2023
sacrée bonne femme. la version "bad ***" de marilyn, excessive. qu'est ce qu'elle m'a plu... http://chez-ra ou
Par chez-raoul, le 13.04.2020
ça donne envie de le lire
Par Anonyme, le 09.08.2018
merci pour vos commentaires élogieux !
si je puis me permettre, vous devriez insérer des sauts de paragraphe
Par Anonyme, le 11.06.2017
many thanks for the review of my book. merci beaucoup. http://www.mil larcrime.com.c enterblog.net
Par sam millar, le 22.04.2016
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Date de création : 30.03.2011
Dernière mise à jour :
05.09.2025
505 articles
Hasard ou coincidence éditoriale, plusieurs ouvrages sont parus ces dernières semaines, révélant quelques secrets hollywoodiens plus ou moins bien gardés.
Nous ne dirons rien au sujet du Kenneth Anger, réédité après des années de disparition des rayonnages et qui circulait néanmoins sous le manteau, bravant clandestinement la censure, laquelle goûtait fort peu ses révélations égrillardes. Car il se trouve que nous n'avons pas eu l'opportunité de le lire. En revanche, nous avons eu le loisir de passer en revue deux autres recueils qui lèvent le voile, chacun dans sa catégorie, sur les dessous de l'usine à rêves.
Le premier – LES SECRETS D'HOLLYWOOD paru chez Vuibert - est une compilation de chapitres abordant quelques classiques de l'âge d'or d'Hollywood. De Freaks à Chantons sous la pluie, du Magicien d'Oz à Gone with the wind, en passant par l'évocation du maccarthysme à travers l'affrontement verbal entre Cecil B. De Mille et Joseph Manckiewicz, Patrick Brion illustre de sa prose et de sa riche collection iconographique sa connaissance encyclopédique du cinéma américain. Un ouvrage qui n'a pas vocation sacrilège, se contentant de mettre amoureusement à jour quelques informations intéressantes ou de raviver la mémoire endormie des cinéphiles en détricotant les liens unissant producteurs plus ou moins avisés (avec une nette préférence pour ceux des années 30/40), réalisateurs et acteurs. Sans jamais oublier tous ces techniciens émérites, ces artisans de l'ombre souvent mésestimés et ces scénaristes interchangeables (ou à tout le moins interchangés au gré des besoins de la production). Le livre se feuillette et se picore au gré des envies du lecteur, sans autre fil conducteur que cette passion de l'auteur pour le 7ème Art qui lui vaut après plusieurs décades passées sur le service public de nous proposer encore chaque dimanche soir ou presque son Cinéma de Minuit, lui qui fut à l'origine avec Claude-Jean Philippe du Ciné Club de nos vendredis soirs sur la 2 et le co-instigateur de la nostalgique Dernière Séance.
Le second ouvrage – FULL SERVICE paru chez Hugo & Cie - est d'une toute autre nature.
Scotty Bowers, quasi nonagénaire, a décidé de relater par écrit sa vie passée de prostitué mâle et de pourvoyeur de corps alanguis auprès du gotha d'Hollywood (il réfute le terme de souteneur, prétendant ne pas avoir touché de pourcentage pour ses pratiques d'entremetteur). D'Hollywood et d'ailleurs puisque figurent ici dans le plus simple appareil non seulement J. Edgar Hoover mais aussi le Duc de Windsor et son épouse, présentés comme un sympathique couple en apparence, leur mariage princier masquant soi disant leurs penchants respectifs (les hommes pour lui, les femmes pour elle) à cause desquels il était préférable que le Duc renonce à la couronne d'Angleterre, dixit Bowers.
Défilent alors sous nos yeux de voyeurs, davantage que de cinéphiles, un générique improbable de vedettes dénudées, surprises au lit ou ailleurs, dans les positions parfois les moins gratifiantes, souvent les plus singulières et globalement les plus parfaitement scabreuses. Voire crapoteuses. Personne n'en sort véritablement grandit et probablement pas davantage le lecteur que l'auteur. Si ici ou là on pénètre (si l'on peut dire...) à sa suite sur le plateau d'un tournage (celui de Sunset Boulevard ou de My Fair Lady), on passe la majeure partie du temps à regarder par le trou de la serrure s'ébattre secrètement des stars.
Spencer Tracy et Katherine Hepburn y sont décrits à l'identique du Duc de Windsor et de Wallis Simpson, tel un couple fabriqué par les studios pour masquer les tendances bisexuelles du comédien et celles apparemment grandement lesbiennes de sa compagne. Tyrone Power et Charles Laughton s'adonnent joyeusement à la coprophilie, chacun de leur côté, tandis que Steve Reeves cachetonne occasionnellement comme prostitué auprès de George Cukor en attendant la gloire. Montgomery Clift, Rock Hudson, Roddy McDowall, Raymond Burr, James Dean, Clifton Webb, Walter Pidgeon, Cecil Beaton, Cole Porter, Noël Coward et bien d'autres y font donc leur « coming out » posthume, à leurs corps et leurs mémoires défendants.
Si tant est que nous n'avions pas déjà eu vent de leurs préférences.. Pour une sarabande classée X qui ne minore en rien leurs talents d'artiste mais les ravalent au rang de simples corps, l'auteur ne semblant pas partager plus que cela l'engouement de leurs fans pour leurs capacités à briller sous les feux de la rampe.
Sans fausse pudeur ni pudibonderie (il s'en faut de beaucoup), cet honnête travailleur père de famille le jour, étalon prêt à tout la nuit pour satisfaire les goûts polymorphes d'un aéropage de demi dieux et de déesses de celluloid désacralise des icones à tour de bras. Et touche du doigt une certaine détresse :celle d'un monde artistique (qu'il œuvre devant ou derrière la caméra, sur des plateaux de cinéma ou de théâtre) condamné le plus souvent à vivre en vase clos, se laissant aller à ses penchants avec sans doute un peu plus d'audace que le commun des mortels. Mais en redoutant en contrepoint le scandale qu'aurait pu provoquer de leur vivant la révélation de leurs secrets d'alcoves.
On peut bien évidemment trouver ces mémoires malsaines, mais sans vouloir porter sur elles de jugement de valeur, elles sont surtout à sens unique, sans possibilité d'être démenties par les principaux intéressés. Comme le dit l'expression latine « nemo auditur turpitudinem » : nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
Et du coup, en exposant celles des autres, c'est surtout la sienne que l'auteur met en scène, acteur de complément d'un vrai film X à épisodes où la quête du plaisir et de l'interdit font figure de crédo. Pas sur que les héritiers des uns et des autres apprécient cette mise en abyme de corps aussi célèbres qu'infiniment humains. Quant au lecteur, il conserve pleinement son libre arbitre et peut bien s'encanailler à la suite de l'auteur si l'envie lui en prend. Puisqu'aussi bien, en matière de plaisirs librement consentis et désormais satisfaits au passé décomposé, il y a largement prescription !